Mon Mont Olympe

Froid.
Je grimpe
Vers mon toit,
Mon Mont Olympe.
De mes deux piolets,
J’attaque la falaise.
Mes doigts meurtris et violets
Me portent malgré le malaise
Que m’inspirent ces bruyants éclairs.
Je ne puis renoncer à cette épreuve ;
Mon esprit acéré, mes réflexes clairs
Me suivent malgré cette expérience neuve.
Le vent entrave cette entrée en terre des dieux ;
La neige fouette mon corps d’une ire ardente.
Je garde les yeux rivés sur les cieux ;
La douleur m’enflamme et m’alimente.
Je brûle et conquiers le dernier
Mur de mon céleste envol.
Je suis donc le premier
À fouler ce sol !
Là-haut, telle une
Blanche bille,
La Lune
Brille.