Romeo Castellucci - Bérénice
Titre : Bérénice
Texte : d’après Racine
Mise en scène : Romeo Castellucci
Théâtre : Théâtre de la Ville
Note : 7/10
C’était un piège : la pièce que j’ai vue n’est pas Bérénice. La mise en scène de Romeo Castellucci tutoie un mysticisme cryptique comme j’en ai rarement vus. Je n’ai absolument rien compris.
Et pourtant, je crois que j’ai aimé.
La scénographie était magnifique par moments, et malgré l’auto-tune intermittent et les nombreuses coupes, le texte de Racine reste un plaisir à écouter. Mais ce qui m’a le plus touché, finalement, est une coïncidence assez amusante ; vers le milieu, j’ai identifié Isabelle Huppert très fort à Simone, un boss du jeu vidéo NieR: Automata, qui est de fait l’un de mes jeux vidéo préférés. Je me suis alors laissé prendre à cette rêverie impromptue, et elle m’a accompagné pendant une large partie du spectacle. En outre, j’ai beaucoup apprécié les moments de complicité que je ressentais avec le reste du public. En particulier, quand des choses vraiment absurdes nous ont tous interpellés, comme l’apparition inattendue d’un lave-linge sur scène. Et, surtout, lorsque les applaudissments sont arrivés un chouïa trop tôt. Cela a rendu l’expérience beaucoup plus chaleureuse, et c’est un peu ça, ce que je cherche au théâtre.
De la chaleur humaine.