Vent de révolte
Quand l’empire s’endort, à son insu s’agite
Un organe vibrant de conspiration
Dont le cerveau multiple incessamment cogite,
Du peuple fomentant la révolution.
Muscles de chair et d’os trafiquent or et armes,
Réfugiés dans l’ombre aux mouvements suspects,
Baignant dans la sueur, la gadoue et les larmes ;
Il faut gagner la guerre avant d’avoir la paix.
Comment purifier ce royaume malade,
Corrompu jusqu’aux nerfs par le vice et l’argent ?
Dans ses vaisseaux sanguins, le vent d’une tornade
Prépare de ces maux le remède mordant.
Dans un mois prendra fin la grippe impériale ;
Dans un mois périront ces nobles purulents ;
Dans un mois guérira la pâle capitale
Et brilleront enfin ses flambeaux rougeoyants.