Printemps tardif
C’est lorsqu’on entreprend d’examiner son âme
À travers l’objectif de ses plus noirs aspects
Que l’on perçoit enfin les nombreux parapets
Élevés par l’enfant qui réchappe d’un drame.
Quand je m’aventurai, guidé par une dame,
Dans la forêt de Dante au brouillard fort épais,
J’espérais y trouver quelque havre de paix
Où j’eusse pu souffler et rengainer ma lame.
Tel Ulysse rentrant en Ithaque acclamé,
J’émergeai du voyage en homme transformé,
D’un chaste et long hiver prêt à briser la chaîne.
Serait-il seulement possible, ô Firmament,
Que tu cesses de rendre, inéluctablement,
La volonté de l’autre opposée à la mienne ?