🪶❤️ Justes honneurs
Quand le tendre zéphyr coiffe le paysage,
Grives et passereaux m’enchantent de leur voix ;
Sous l’air mélodieux de ce chœur, j’entrevois
Ton silence lointain comme un heureux présage.
J’imagine déjà les traits de ton visage
Se tordre sous le faix de déchirants émois ;
De grâce, apaise-les, car, une fois par mois,
Je te rends les honneurs comme le veut l’usage :
Creusé dans la falaise, un passage discret
Guide mes pas légers vers mon jardin secret
Où butinent gaiement zygènes et dianes.
Là, dans un mausolée aux somptueux lambris,
Je toise, sous un dais de fraîches gentianes,
Ton cadavre qui brûle au feu de mon mépris.