Cet Ange qui m'est cher

J’ouvris les yeux et vis le plus beau des visages.
Elle me fit marcher, dire mes premiers mots ;
Elle me consola de mes premiers sanglots ;
Ses bras étaient pour moi un coussin de nuages.

Ces fragments du passé, souvenirs d’un autre âge,
Défilent devant moi en flots impériaux,
Jadis trésors sacrés brillant tels des joyaux,
Vestiges échoués d’un antique voyage.

Cet ange qui m’est cher a les ailes fanées,
Éreintées par le poids du temps et des années ;
Son histoire a franchi la moitié du roman.

Je l’accompagnerai sur cette longue route ;
Je serai là pour elle, veillant, à son écoute ;
Et je l’appellerai, comme toujours, « Maman ».