Claude Stratz - Le Malade imaginaire
Titre : Le Malade imaginaire
Texte : Molière
Mise en scène : Claude Stratz
Théâtre : Comédie-Française, Salle Richelieu
Note : 3/10
Claude Stratz propose une mise en scène remarquablement quelconque, pour ne pas dire profondément ennuyeuse.
J’ai trouvé le jeu très médiocre ; Léa Lopez est insipide, et même Guillaume Gallienne et Julie Sicard m’ont paru fatigués. Les effets les plus appréciables ont été pillés à l’excellent Mariage forcé de Louis Arene. Les Diafoirus portent des masques hideux et le fils Thomas, joué par Noam Morgensztern, que je n’apprécie guère, est montré comme ayant l’intellect d’une huître. C’est en les voyant entrer que je me suis rendu compte du cruel manque d’inspiration de la mise en scène. Thomas Diafoirus, montré comme stupide, n’aura jamais l’amour d’Angélique malgré ses efforts, car il est également laid. Pourquoi ne pas inverser ce grotesque cliché ? Pourquoi ne pas proposer un Thomas Diafoirus gracieux et élégant, quoiqu’un peu pédant, qui serait battu non pas parce que Cléante est simplement moins désagréable à regarder que lui, mais parce que ce dernier aura touché le cœur d’Angélique par ses actions ?
Couronnez le tout de numéros de pseudo-cirque passablement ridicules, probablement ajoutés pour masquer le fait que, finalement, cette mise en scène n’est pas très drôle.