Catherine Hiegel - La serva amorosa
Titre : La serva amorosa
Texte : Carlo Goldoni
Mise en scène : Catherine Hiegel
Théâtre : Théâtre de la Porte Saint-Martin
Note : 1/10
Quelle tristesse que le génie de Goldoni soit bafoué par une mise en scène aussi insipide. J’en veux pour preuve que le public a très peu ri, alors que le texte a le potentiel de déclencher l’hilarité à peu près toutes les cinq minutes.
J’ai l’impression d’être très présomptueux en écrivant cela, mais je pense sincèrement que Catherine Hiegel n’a tout simplement rien compris de cette pièce. Tout le comique des scènes de Goldoni vient du fait que les personnages poussent les curseurs à fond dans une direction pour effectuer un demi-tour, que l’on voit certes arriver de très loin, mais qui est rendu jouissif justement par toute l’attente qui le précède.
Eh bien, ici, que nenni. Les curseurs ne sont pas poussés d’un iota. Tout le texte est dit pratiquement au premier degré, avec un détachement qui se veut sérieux et tombe tout à fait à plat, en plus d’assassiner toute possibilité de retournement de situation, et donc de comique. En effet, comment voulez-vous inverser une machine à l’arrêt ? J’ai passé la séance à me désoler de ce gâchis.
Je suis parti à l’entracte, qui est arrivé bien plus tard que je ne l’aurais souhaité.